Bienvenue sur le blog des élèves de l'ULIS (Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire) du collège Beatus Rhenanus de Sélestat.
Grâce à ce blog, les élèves veulent montrer à leurs familles, leurs amis et aux autres élèves, les poèmes qu’ils écrivent et certains des travaux qu'ils réalisent en culture humaniste.
On trouvera aussi sur ce blog des liens vers les sites utilisés pour travailler en autonomie et une présentation des jeux éducatifs préférés des élèves.

vendredi 5 juillet 2013

Pièce de théâtre : des jeux olympiques très spéciaux...


Le projet "mythologie" de l'ULIS et le projet "jeux olympiques" d'histoire des arts (transversal pour tous les élèves du collège en 6ème) a conduit les élèves à travailler à l'écriture d'une pièce de théâtre mettant en scène dieux et mortels. Le temps a manqué pour apprendre le texte mais la réflexion sur les dialogues a été, en soi, très enrichissante.

L'affrontement des Hommes et des Dieux aux Jeux olympiques.


Scène 1 : le pari

Les hommes (Thésée, Amphitryon, Alcmène, Tirésias et Kyniska) arrivent devant l’Olympe où les dieux (Zeus, Héra, Athéna, Héphaïstos, Hermès et Poséidon) sont en train de manger des « Ferrero rochers ».
Zeus coupe un ferrero en deux :

Zeus (à Héraclès) : Tiens, Héraclès, une demi-friandise pour un demi-dieu !

Thésée : Regardez-moi ces dieux ! Toujours en train de se goinfrer !

Amphitryon : On en a assez des dieux ! Ce sont tous des menteurs. Je n’oublierai jamais le jour où Zeus nous a trompés pour me piquer Alcmène, ma femme !

Alcmène : Oh ! Arrête avec ça, Amphitryon ! C’est de l’histoire ancienne !

Thésée : Zeus, je te propose un pari.

Zeus : Ah bon ! J’écoute…

Thésée : Nous allons nous affronter lors des jeux olympiques qui s’ouvrent aujourd’hui. Si les hommes gagnent, ils prendront la foudre de Zeus et deviendront les rois du monde.

Zeus en tombe à la renverse et tous les dieux s’esclaffent (rient très fort).

Hermès : On va gagner ! Pari tenu ! Allez les dieux ! Assez mangé ! C’est l’heure de faire du sport !


Scène 2 : le serment

Héraclès : Moi, Héraclès, déclare les premiers Jeux Olympiques ouverts.

Tout le monde : Ouaiiiii !

Héraclès : Athéna, viens ici ! Tu dois lire le règlement à nos amis.

Athéna arrive avec sa chouette.
Elle montre des cartons couverts de pictogrammes et les commente : il s’agit des grandes règles des jeux.

Exemple : sur le Carton 1, des armes barrées (on n’a pas le droit de tuer son adversaire, on se bat loyalement).
 Carton n°2 : on voit Asclépios, le dieu de la médecine (en cas de blessure, on va le chercher)
Carton n°3 : on voit un tricheur qui est chassé d’Olympie (tout tricheur est banni).


Scène 3 : la prière à Zeus

Héra : Héphaïstos ! Viens ici ! Récite en notre nom à tous la prière d’hommage à Zeus.

Héphaïstos (il regarde le public) : si les mortels gagnent, c’est la dernière fois qu’il aura droit à un tel honneur ! De quoi rabattre son orgueil ! Ah, ah, ah !
Héphaïstos  (il se tourne vers Zeus) :
Ô toi, Zeus immortel et dieu des dieux
(enfin, pour le moment…)
Fais que les jeux se déroulent sans incidents
Pour ta plus grande gloire !
Héphaïstos : Et maintenant à toi, mortelle Alcmène qui a su toucher ! Tire au sort nos champions !



Scène 4 : la course de chars.

Héraclès : Epreuve n°1 : la course de chars.

Alcmène (elle tire des papiers au sort dans un panier que lui tend Héra) :
J’appelle la Spartiate Kyniska qui représentera les mortels contre Dionysos pour les dieux.
Les champions arrivent. Tous les acclament.

Alcmène : Partez !
Le char de Dionysos tangue dangereusement.

Athéna : Mais ma parole ! Cet imbécile a de nouveau trop bu ! Comme d’habitude ! Il est complètement ivre !

Alcmène : La victoire revient à Kyniska. Femme, elle a donné une incroyable leçon à un homme et même à un dieu ! Bravo !
Héra lui ceint la tête d’un ruban sous les « hourras ».


Scène 5 : le lancer de javelot.

Héraclès : Epreuve n°2 : le lancer de javelot.

Alcmène (elle tire 2 noms au sort) : j’appelle la grande Athéna pour les dieux et le vénérable devin Tirésias pour les mortels. Ce sera l’épreuve des sages.

Tirésias arrive, appuyé sur son bâton. Héphaïstos lui tend un javelot et le place dans le bon sens car il est aveugle et ne sait vers où se tourner.
Le devin lance le javelot sous les encouragements. Son jet n’est hélas pas très bon.

Athéna arrive. Elle donne une accolade à Tirésias puis se met en position. A ce moment-là, sa chouette arrive, se pose sur sa tête, la déstabilise, si bien qu’elle lâche le javelot à ses pieds. C’est donc Tirésias qui gagne malgré un mauvais lancer.

Alcmène : Encore une victoire pour les Mortels !

Héra inscrit 2 à 0 en faveur des Mortels sur le tableau de score.

Scène 6 : le stadion.

Héraclès : Epreuve numéro 3 : le stadion ! C’est notre épreuve reine.

Alcmène (elle tire au sort deux papiers) : J’appelle Thésée, le cousin d’Héraclès et le fils du roi Egée.
Face à lui, Hermès, le dieu messager.

PARTEZ !
Hermès gagne sans problème.

Kyniska : Eh ! C’est de la triche ! Tu as des ailes aux pieds ! On devrait te les couper !

Hermès : Je n’y peux rien, c’est de naissance !

Héraclès : C’est vrai : il est né comme cela… Il n’y a donc pas de tricherie. Je le proclame vainqueur du stadion.


Scène 7 : la course en armes.

Héraclès : Epreuve numéro 4 : la course en armes !

Alcmène (elle tire au sort deux papiers) : Pour les hommes, ce sera Amphitryon, mon mari.

Amphitryon : Oui, oui, chérie, j’arrive !

Alcmène : …et pour les dieux, Héphaïstos, le dieu du feu.

PARTEZ !
Héphaïstos gagne haut la main. Amphitryon arrive essoufflé et épuisé.

Amphitryon : Oh ! Par Zeus ! C’est impossible, je suis un des plus grands guerriers de Grèce !
(il se tourne vers Alcmène) Qu’as-tu fait, femme, tu as plombé mes armes ?
Héphaïstos (il s’adresse au public) : Ils sont stupides de se disputer ! En fait, c’est moi qui me suis forgé des armes ultra-légères ! Mais, cela, ils ne le sauront jamais, ces idiots !

Héraclès : Je proclame Héphaïstos vainqueur de la course en armes. Il y a donc égalité entre les hommes et les dieux : deux points partout.

On entend une rumeur s’élever parmi les hommes et les dieux.

Thésée : Il faut nous départager ! Il doit y avoir une cinquième épreuve. La lutte me semble la plus appropriée. J’ai vaincu le Minotaure : je suis volontaire pour représenter les hommes !

Zeus : Impossible, Thésée. Tu n’as pas le droit de concourir deux fois et tu as déjà participé au stadion. Mais la lutte me paraît être une bonne idée !

Tirésias : Puisque Thésée ne peut nous représenter, je propose qu’Héraclès soit notre champion, à nous, mortels.

Zeus : Minute ! Je te rappelle qu’il est mon fils ! Il est donc à moitié dieu !

Tirésias : Eh bien, demandons-lui de choisir son camp !

Héraclès : Euh, c’est-à-dire, je ne sais pas trop…

Scène 8 : Héraclès doit choisir son camp.

Des membres de chaque équipe interviennent pour tenter de convaincre Héraclès d’intégrer leur camp.

ALCMENE (mortelle) : Mon cher fils, je sais que tu aimes les fauves. J’ai été si fière de toi quand tu m’as ramené la peau du lion de Némée ! Si tu viens dans mon équipe, je t’offrirai un joli tigre en peluche !

HERACLES : Mais maman ! Je ne suis plus un bébé ! De toute façon, quand j’étais un bébé, j’étouffais déjà des serpents dans mon berceau !

ATHENA (déesse) : Héraclès, si tu viens dans mon camp, je te donnerai une boîte des fameux « bonbons de la chouette » au miel, au nectar et à l’ambroisie 100% bio.

HERACLES [il rit] : Des bonbons ? Non merci ! J’ai une très bonne hygiène bucco-dentaire que je ne veux pas gâcher par des caries ! [il fait un sourire éclatant]

HERMES (dieu) : Tu as raison Héraclès, le cadeau d’Athéna est ridicule ! Notre équipe divine peut t’offrir à la place un tour du monde gratuit et un magnifique sac de voyage « Hermès » sponsorisé par mes soins.

HERACLES : Mouais… Je m’attendais à beaucoup mieux que cela…

TIRESIAS (mortel) : Héraclès, si tu choisis le camp des Hommes, je saurai te guérir de ton impulsivité. Grâce à moi, tu pourras lire dans l’avenir les conséquences de tes actes et tu deviendras plus sage.

HERACLES [il tope dans la main de Tirésias] : C’est entendu ! Voilà ce que j’appelle un cadeau très utile ! C’est pour me racheter en favorisant la paix que j’ai créé les jeux olympiques mais je sens que je pourrais m’améliorer encore.
Je choisis le camp des mortels !

ATHENA [déçue et mécontente] : Zut ! J’aurais pu y penser ! Après tout, c’est moi la déesse de la sagesse !

HERACLES : Et qui osera se mesurer à moi ?

[Les dieux se concertent.]


Scène 9 : Le combat final.

ZEUS : Nous avons choisi Hadès qui est remonté des enfers spécialement pour nos jeux. Mais avant que le jeu ne commence, Héraclès, permets-moi de te dire que je suis très déçu. J’avais espéré que tu choisirais le camp de ton père (moi !) !

Hadès arrive. Il a l’air très sûr de lui.

HADES : Alors Héraclès, prêt à mourir ?

HERACLES : Premièrement, il est interdit de tuer son adversaire car les jeux que j’ai inventés sont pacifiques.
Deuxièmement, je suis immortel. Eh oui, j’ai bu le lait d’Héra quand j’étais bébé !

HERA : Quoi ? ? Qu’est-ce c’est que cette bêtise ? 

HADES : Cerbère ! Aux pieds !

Cerbère arrive. Héraclès l’attrape, entortille ses trois têtes et le jette aux pieds de Zeus.

HADES : Bien. Je sais ce qu’il me reste à faire !

Il pose son casque sur sa tête et devient invisible.

HERA : Il est passé où ?

ATHENA : Tu sais bien que ce casque a le pouvoir de le rendre invisible !

Hadès se jette sur Héraclès (qui ne voit rien !) et le jette par terre. Il a gagné.

ALCMENE : 2 points pour les mortels, 3 points pour les immortels. Les dieux ont gagné.

On entend un grand cri de joie chez les dieux.

ZEUS : Malgré l’aide d’un demi-dieu, vous avez dû vous rendre à l’évidence, ô Mortels : vous avez perdu. Veillez à rester en paix les uns avec les autres et à ne pas vous faire la guerre. Tel est mon souhait, à moi qui suis toujours votre maître à tous.

HADES : comment ça « votre maître à tous ? »

HERMES : Oui. Comment ça ? J’ai battu Thésée. Pourquoi ne gagnerais-je pas la sphère ?

ZEUS : C’était un travail d’équipe !

HERMES : Auquel tu n’as pas participé !

HERA : C’est vrai cela !

Et les dieux commencent à se disputer. Cachée derrière une colonne, ERIS les regarde. Elle lance une pomme au milieu de la mêlée : « Tu es le dieu des dieux ».
Les dieux se l’arrachent et se battent de plus belle : « c’est moi ! » « Non, moi ! ».

THESEE : Oh non ! Une nouvelle pomme de discorde. Les hommes sont décidément plus sages que les dieux !